Sommaire :

 

« Des procès staliniens à la crise du stalinisme : deux inédits de B. Péret »

 


Guy Prévan : « Les testaments de Trotski »

 


Gérard Roche : « Une polémique entre Benjamin Péret et Paul Rassinier »

 


Benjamin Péret : « A propos de la révolte hongroise »

 


« Benjamin Péret et les Amériques »

 


En souscription : le catalogue de l’exposition « Benjamin et les Amériques »

 


 

 

Ce numéro de Trois cerises et une sardine, qui, conjointement avec l’exposition « Benjamin Péret et les Amériques», commémore le cinquantième anniversaire de la mort du poète, présente deux documents inédits formant un ensemble homogène. Ils témoignent de la constance de l’attitude politique de Benjamin Péret vis-à-vis du stalinisme lequel est confronté, à partir des années cinquante, à une crise interne qui secoue le bloc des pays de l’Est, satellites de l’URSS : en Pologne tout d’abord, puis en Hongrie. Une interview de Péret dans Combat, dénonçant les mensonges staliniens à propos d’un « faux testament de Trotski », donne à Guy Prévan l’occasion de revenir sur ce que furent les procès en sorcellerie dans ces mêmes pays satellites et d’en dégager la signification.

Le second inédit est un texte polémique de Péret à propos de l’interprétation de l’insurrection hongroise en novembre 1956, en réponse à un article de Paul Rassinier. Ce dernier, militant communiste à ses débuts, puis communiste oppositionnel, socialiste, anarchiste, devait finir - mais Benjamin Péret n’en a rien su - de façon désastreusement confusionnelle en qualité de précurseur de la doctrine négationniste.

Péret défend sa conviction qu’une révolution est possible à travers la constitution de conseils ouvriers, seule issue pour renverser les régimes bureaucratiques incarnant, à ses yeux, un capitalisme d’Etat. Il voyait dans l’insurrection des étudiants et ouvriers de Budapest, après les événements de Poznan en Pologne, une confirmation d’une nouvelle aube pour la révolution socialiste. L’histoire allait en décider autrement.