ile schuster

On connaît l’importance de Jean Schuster (1929-1995) dans l’histoire du mouvement surréaliste après la Seconde Guerre mondiale. Aux côtés d’André Breton, qu’il rencontre en 1947, il jouera un rôle théorique de premier plan, animant les revues du mouvement, définissant ses positions et participant à toutes ses luttes.On sait que c’est à lui que Breton, par testament, confia la tâche de gérer au mieux l’héritage surréaliste. La plupart de ses textes théoriques ont été rassemblés dans Archives 57/68. Batailles pour le surréalisme (Losfeld, 1969) et divers ouvrages, dont Les Fruits de la passion (L’Instant, 1988).

On connaît beaucoup moins bien la part la plus secrète de Jean Schuster : son œuvre poétique. Une île à trois coups d’aile réunit pour la première fois les poèmes épars parus en revues (ainsi que le fameux Art poétique écrit en collaboration avec André Breton), les ensembles publiés avec des tirages confidentiels et un grand nombre de poèmes inédits provenant des archives de l’IMEC.
L'ouvrage est préfacé par Claude Courtot. L'édition et les notes ont été établies par Jérôme Duwa.

Voir le compte rendu de Jean Bazin:Jean Schuster le flamboyant

 

 

 

Jean Schuster: Une île à trois coups d'aile, 

Le Cherche midi, 2007.

Préface : Claude Courtot 
Textes établis et annotés par Jérôme Duwa 
Editeur : le Cherche Midi, Paris, France
Collection : Amor fati
ISBN : 978-2-7491-0755-4

 

 

Jérôme Duwa présente Une île à trois coups d'aile:


 

 

Claude Courtot parle de Jean Schuster:


 

Extrait :

À CŒUR PERDU
 

 À cœur perdu, c’est dire que le cœur y était toujours,
 insatiable. Rien, de chaque heure de cette vie, qui ne fût
vol et don du feu. J’ai vu dans ce regard plus de raisons de
 brûler que de raisons d’être. Et la raison même, haute
 d’être soumise.
 
  Le monde paie aux hommes un léger tribut de merveilles,
 comme pour compenser, vaille que vaille, le malheur
social. Selon le tempérament, on prend son tiens ou
ses deux tu l’auras. Mais après, plus loin, dans les ruines
toujours neuves de la conscience, c’est le seuil de la vraie
 vie. Nul n’y est, qui n’a aimé André Breton.


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