Toyen suggère que, sur un plan où le monde extérieur n'est qu'un élément nécessaire à la composition d'un monde complet, il dépend de nous de les connaître au jour le jour, puisque la perception d'un chant d'oiseau peut provoquer la résurrection de villes englouties où un voisin de palier se promène à bicyclette à la tête d'un cortège de girafes psalmodiant des hymnes au soleil. Toute l'oeuvre de Toyen ne vise pas autre chose qu'à corriger le monde extérieur en fonction d'un désir qui s'alimente et s'accroît de sa propre satisfaction.

"AU NOUVEAU MONDE. Maison fondée par Toyen", Oeuvres complètes, tome 6, p. 338.